Si vous me suivez régulièrement, vous vous êtes sans doute déjà aperçue que je n’utilise pas de surjeteuse. Pourquoi ? Tout d’abord, pour une question d’espace. Je n’ai malheureusement pas (encore?) le luxe de disposer d’un atelier spécial « couture ».
J’ai aménagé chez moi un petit coin couture, qui devait répondre à deux objectifs : me permettre de coudre de manière efficace sans m’obliger à sortir puis ranger ma machine à coudre à chaque session couture. Du coup, dans cet espace, je n’ai tout simplement pas la place de laisser H24 machine à coudre ET surjeteuse 🙂
D’ailleurs, si mon organisation « spatiale » de la couture vous intéresse, je vous conseille de jeter un oeil à cet article.
Le prix d’une surjeteuse peut certes refroidir, mais c’est aussi par manque de temps que je n’ai pas sauté le pas. Il faudrait que je consacre quelques soirées à lire les avis sur telle ou telle surjeteuse, pour trouver le meilleur rapport qualité-prix. Il faudrait aussi que je me plonge dans le manuel d’utilisation une fois reçue (avouez que les 10 bobines autour d’une surjeteuse donnent un peu le tournis), et je manque un peu de temps.
En revanche, dès que j’aurais le temps de me pencher dessus, et l’argent à investir, je sauterai le pas rapidement 🙂
L’intérêt de la surjeteuse
Je vais quand même m’arrêter sur les DEUX gros avantages à disposer d’une surjeteuse (car clairement, il y en a). La surjeteuse permet de gagner en rapidité et efficacité, et de coudre des matières parfois compliquées à piquer avec la machine à coudre.
Couper, piquer, surfiler en un seul passage
Grâce à ses nombreux inserts pour bobines de fil et la possibilité de monter deux aiguilles, la surjeteuse permet de belles finitions. Vous pouvez ainsi, avec la première aiguille, surjeter à trois fils, et avec la seconde, assembler votre tissu. TROIS EN UN. Je vous laisse imaginer le gain de temps.
D’autre part, la surjeteuse coupe l’excédent de tissu de manière très rectiligne et très propre 🙂 Finitions IMPECCABLES.
Coudre les matières extensibles
Depuis que j’ai commencé la couture, on m’a toujours dit qu’une surjeteuse facilitait la couture de matières extensibles, comme le jersey. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous me voyez très rarement coudre de tels tissus. Les seuls à mon actif sont ce pull fin et cette veste matelassée. Heureusement, je trouve que ma Brother FS40 s’en est plutôt bien tirée 😉
Ma méthode sans surjeteuse
Plusieurs méthodes existent pour obtenir de belles finitions à la machine à coudre. J’en identifie trois, par ordre de préférence !
Les coutures anglaises
Allez, je triche un peu avec cette méthode, mais elle reste la plus appropriée pour de belles finitions, puisqu’on ne voit plus ni les coutures ni le surjet sur les bords du tissu.
Pour réaliser de belles coutures anglaises, je vous conseille de suivre la méthode de Charlotte Auzou dans le livre « Apprendre à coudre ses vêtements et accessoires » (photo à l’appui).
Sinon, cela est très simple. Pour des coutures anglaises, prévoyez une marge de couture de 1,5 cm plutôt que de 1 cm.
– épinglez, envers contre envers, vos deux morceaux de tissu. Piquez à 1 cm.
– coupez les rentrés de couture à 2 mm de la couture réalisée.
– positionnez votre vêtement, endroit contre endroit, et piquez à 5 mm du bord du tissu. Ainsi, vos rentrés de couture sont pris entre les deux morceaux de tissus, et l’on ne voit plus rien, ni sur l’envers, ni sur l’endroit !
En général, les coutures anglaises sont très utiles pour les coutures de côté, mais elles sont parfois difficiles à mener pour le montage d’une manche, par exemple. C’est pour cela que j’alterne avec ma deuxième méthode, le point n°6 de la Brother FS40.
Le point n°6 de la Brother FS40
J’ai découvert assez récemment ce point grâce à plusieurs d’entre vous sur Instagram : CE POINT a changé ma VIE ! Vraiment, on obtient grâce à lui des résultats incroyables 🙂
Pour utiliser le point 6, il vous faudra monter le pied de biche spécial « surjet » fourni par Brother. Ensuite, suivre les instructions du manuel, of course.
Le poing « zig-zag » ou de surjet
Lorsque j’ai commencé la couture, c’est ce point que j’ai retrouvé sur les différents tutos ou livres de patrons. Le fameux point « zig-zag », le n°4 sur la Brother FS40 (pied de biche classique J). Du coup, je l’utilisais tout le temps sans en être vraiment clairement satisfaite !
Je trouve que pour beaucoup de tissus, notamment fin, il montre vite ses limites (on dirait plus des boudins à la fin que des zig-zag, soyons honnêtes). Pour obtenir de beaux « zig-zag » bien nets, c’est en réalité bien compliqué… Du coup, je ne l’utilise quasiment plus !
Cet article vous a-t-il été utile ? Disposez-vous d’une surjeteuse ? Si non, pourquoi ?
à très bientôt,
Estelle
Pareil, j’ai découvert le point n°6 j(ai aussi une brother) mais genre 2 ans après l’avoir acheté… et depuis, ca a changé ma vie ! Sinon j’utilise aussi les ciseaux crantés, c’est bien utile !
Alex
Tout à fait ! D’ailleurs, plus ça va et plus j’ai envie d’acheter des ciseaux crantés 🙂
À+
Je me suis offert une surjeteuse de la marque Elna. J’en suis très contente, pour surfiler c’est un gain de temps énorme (avec la planche de découpe et le cutter rotatif, ce sont les 3 investissements qui m’ont vraiment permis de gagner du temps). J’ai acheté plusieurs coupons en jersey pour cet hiver pour approfondir ma maitrise de la surjeteuse avec ces tissus. Je trouve que la prise en main est plus complexe que celle de la machine à coudre (enfilage, reglage de la tension,…).
Merci Florence pour cet avis et retour d’expérience ! C’est vrai que la surjeteuse me titille, nous avons encore besoin de faire quelques aménagements dans notre appart avant de l’accueillir 🙂
Oh merci pour le conseil du point ! Je vais regarder si j’ai quelque chose de similaire sur ma pfaff !
Bonjour, comment regler la tension ? Les points ne sont pas beau, detendu au dessu.merci
Bonjour Marina,
Pouvez-vous m’en dire plus sur le type de machine que vous utilisez ?
Généralement, il y a deux réglages (sur les machines mécaniques comme électroniques) : la longueur de point et la tension de fil. Ce sont ces deux points qu’il faut essayer !
Bonne journée,
Bonjour Estelle, au lieu de surjeter les côtés des bustes devant et dos de la blouse Jade comme mentionner dans votre patron, c’est possible de faire des coutures anglaises dans ce cas aussi ? Merci par avance et bonne journée 🙂
Bonjour Agathe,
Il est effectivement possible de fermer les côtés de la blouse Jade par des coutures anglaises. Pour cela, il faut ajouter 5 mm de marges de couture au niveau des côtés de la blouse. Ou alors, si vous avez déjà coupé votre tissu, de faire la première couture à 5 mm et la seconde à 5 mm également.
Très bonne journée,
Estelle