Auteur/autrice : Estelle

Avant toute chose, quelques informations utiles sur ma cousette : si vous suivez régulièrement la catégorie « Inspirations pour vos projets » du blog Apolline Patterns, vous verrez que je prends vraiment le temps de détailler mes choix de tissus afin que vous puissiez visualiser le rendu dans différentes étoffes. 

Pour cette version, j’ai utilisé un coton stretch vichy rose pâle, que j’avais acheté il y a plusieurs mois sur la mercerie en ligne The Sweet Mercerie. Le tissu est toujours disponible ici, en deux coloris il me semble, rose ou bleu. Niveau composition, on est sur un 95% coton et 5% élasthanne, ce qui donne au tissu un côté stretch confortable.  

Au début, j’avais acheté ce tissu pour réaliser une doublure de manteau, mais le tissu m’a paru trop épais : il pèse 230g/m2, ce qui est assez épais pour un coton ! Lorsque je choisis des doublures (coton, viscose, soie, modal), j’essaie d’avoir un poids autour de 120g/m2. 

J’ai ensuite pensé à une robe… mais j’avais peur du côté « petite fille » en total look vichy rose pâle. Finalement, quand j’ai revu le tissu dans mon stock, je me suis dit qu’il serait parfait pour un top Capriccioli ! Il n’en fallait pas plus… Dernière précision : j’ai opté pour la version « drapée » de Capriccioli (deux montages proposés dans le Livret d’instructions). 

Si vous avez acheté le patron, vous savez que le haut de Capriccioli est doublé : pour la doublure de cette cousette, je n’ai pas utilisé le même tissu. Cela aurait donné un rendu beaucoup trop épais. J’ai plutôt opté pour une doublure en viscose blanche. Je n’ai pas doublé la partie « basque ». 

Même si mon tissu contenait 5% d’élasthanne, j’ai cousu Capriccioli dans ma taille habituelle (le 36 pour un TP 87 / Taille 70 / Hanches 94 cm). Cela m’a permis, notamment, de fermer mon top… sans fermeture à glissière invisible ! Il faudrait vérifier si cela fonctionne sur un tissu sans élasthanne ^^

J’ai enfin fait un petit ajustement au niveau des pinces-poitrine (je le fais systématiquement sur les patrons, que ce soient les miens ou d’autres), en baissant l’extrémité de la pointe de 2 cm. 

Vous savez que les blazers fleuris sont très tendance en ce moment : ma première envie de veste fleurie remonte à quelques années, mais je n’avais pas, à l’époque, le courage de me lancer dans un blazer !

J’ai surmonté cette peur du blazer lorsque j’ai dessiné mon patron de blazer Taylor, pour la collection automne-hiver 2020. Je sais ce que vous vous dites : « c’est ce qu’on appelle prendre le taureau par les cornes« . C’est clairement l’une des pièces qui m’a demandé le plus de travail, de toiles, de prototypes… avant que j’arrive au résultat souhaité, celui que j’avais en tête depuis le début !

Avant la sortie de la collection, j’avais cousu 4 blazers, en tout. Mes deux premiers n’étaient pas du tout à la hauteur, car je manquais de technique et j’avais choisi des tissus beaucoup trop épais (supérieur à 250g/m2). Mes poches n’étaient pas parfaitement droites ni symétriques, j’avais eu des difficultés à faire de beaux rabats de veste avec l’épaisseur du tissu, et les manches boutonnées étaient un peu hasardeuses, aussi. Mais les blazer n°3 et n°4 étaient nettement mieux : ce sont ces deux pièces que je portais dans le lookbook ! 

Jusqu’à cette cinquième pièce, le blazer en coton fleuri, sur lequel je me suis vraiment amusée. J’avais un petit doute sur le tissu, un coton d’environ 160g/ml (=145g/m2) : c’est un coton assez épais, beaucoup plus qu’une popeline ou une batiste. Il a une belle tenue ! Sans parler de l’imprimé, à tomber à la renverse… Je suis une fan absolue des imprimés Rifle Paper Co : à chaque rentrée en septembre, je passe une grosse commande pour mes carnets de note, mes planners, mes pochettes de rangement… J’ai même un étui à Airpods Rifle Paper co ! Fan, je vous dis 🙂

Attention toutefois, les tissus Rifle Paper Co ont une laize 110 cm : j’avais un coupon de 2m et j’ai dû faire un Tétris 🙂 Je pense que 2m50 seront plus confortables pour la coupe.

La couture a vraiment été super facile avec ce coton : c’est le gros avantage de ce tissu, il marque parfaitement au fer, il est légèrement extensible dans le biais, ce qui facilite quelques étapes de couture (notamment l’encolure). J’ai entoilé les pièces parementures devant, pour que les rabats se positionnent correctement ; ainsi que certaines pièces nécessaires à la réalisation des poches (rabat de poche + passepoil + emplacement de la poche sur les buste-devant).