Expédition en 24H - Frais de port offerts à partir de 50€ // Vos anciens téléchargements restent disponibles via le lien en bas de page "Anciens téléchargements"
Mobile menu image

Coudre la blouse Justine dans un tissu mousseline

Coudre la blouse Justine dans un tissu mousseline

Bonjour à toutes, j’espère que vous allez bien 🙂 Aujourd’hui, je profite de ma dernière cousette, la blouse Justine, pour répondre à plusieurs questions que vous m’avez posées récemment… sur les tissus fins et transparents – comme la Georgette, la mousseline, le voile… ! Des tissus aussi beaux qu’ils font peur. Et à raison : pour leur transparence, leur fluidité, leur côté « filant » entre les doigts… 

J’adore le tombé de la mousseline, Georgette, je les trouve à la fois confortables et chic. Mais comme beaucoup d’entre vous, j’y pense toujours à deux fois avant de me lancer, car je sais que les coudre est une sacrée paire de manches !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici quelques photos de ma blouse Justine cousue dans une georgette (synthétique) framboise à gros pois, trouvée chez Les Coupons de Saint-Pierre (plus en stock, malheureusement). Je croyais au début qu’il s’agissait d’une mousseline : la différence entre les deux ? La mousseline est plus fine que la Georgette ; la mousseline « bouge » beaucoup plus que la Georgette, ce qui rend l’étape de la découpe assez… sportive ! J’ai doublé la partie buste avec un crêpe de soie « Mink » chez Stragier ; les manches ne sont pas doublées pour conserver le jeu de transparence. 

PS : pour cette version, j’ai changé la pièce « lien » pour adopter un style « col lavallière ». 

Comment coudre la mousseline ou Georgette ?

La découpe du tissu : après avoir lavé (demandez en magasin lorsque vous achetez votre tissu, ou regardez bien les informations sur le site internet où vous achetez votre tissu, c’est systématiquement indiqué) et séché votre tissu, place à la découpe. Il est important de travailler sur une surface propre, lisse et plate. Comme je n’ai pas de table de découpe chez moi, faute de place, j’ai acheté une table « traiteur » de 70 cm de large x 160 cm de long, que je peux déplier lorsque j’ai besoin de couper mon tissu. Vous pouvez la sur-élever avec des briques (ou des livres) pour travailler à bonne hauteur. Sinon… pliez les genoux pour préserver votre dos !

On peut lire beaucoup de conseils pour « stabiliser » un tissu fuyant, comme acheter des stabilisateur de tissus (qu’on vaporise sur le tissu) : je n’ai jamais essayé ces techniques. Elles marchent sans nul doute, mais comme je suis plutôt du genre à me lancer dans un projet sans faire forcément ma liste de courses, elles passent naturellement à la trape car je n’ai pas tel ou tel produit chez moi en stock !

Une solution, pour découper la mousseline ou la Georgette, est de placer un papier de soie sous votre tissu (c’est un conseil qui fonctionne aussi pour la dentelle, surtout si elle est ajourée). N’hésitez pas, par exemple, à fixer le papier de soie à votre table de découpe, avec des épingles si c’est possible, ou alors du masking tape. Si vous n’avez pas de papier de soie, on conseille généralement de fixer le tissu directement à la table, avec du masking tape. 

Le papier de soie va permettre de « stabiliser votre tissu », et vous pourrez ainsi épingler vos pièces de patron sur le tissu, sans que celui-ci ne bouge. Pourquoi du papier de soie et non du papier A4 traditionnel ? Parce que vous pouvez couper votre papier de soie avec vos ciseaux de couture. Car oui, si vous ne le saviez pas encore, il est absolument déconseillé de découper son tissu avec les ciseaux qui nous servent à couper du papier. Coupez donc votre tissu, autour des pièces de patron, avec des ciseaux bien aiguisés et en prenant le papier de soie dans cette découpe. 

Coudre un tissu mousseline ou Georgette : utilisez une aiguille assez fine (60 ou 70), et un point autour de 2 voire 2,5 mm. Pour cette blouse Justine, j’ai utilisé les coutures italiennes : ce sont des coutures anglaises avec une couture en plus. Une fois vos coutures anglaises réalisées, on va plaquer le rentré de couture contre le tissu principal (pour l’assemblage des épaules, côté dos ; pour l’assemblage des côtés, vers le dos également ; pour les manches, vers le côté dos de la manche) et effectuez une surpiqure. 

Pourquoi ajouter cette dernière couture ? Étant donné la transparence du tissu, cela évite qu’on voit le rentré se « balader » à l’intérieur de la blouse. Après, faites comme vous le souhaitez. J’ai par exemple surpiqué mes coutures d’épaules, mais je ne l’ai pas fait au niveau de mes coutures de côté de la blouse, car mon tissu était finalement opaque. 

Autre conseil : n’hésitez pas à bâtir à la main vos pièces avant de les assembler à la machine. C’est un peu plus long, certes. Vous verrez que les épingles tiennent assez mal dans la mousseline, et que vos pièces ont tendance à bouger avant même d’être assemblées. Pour bâtir, on utilise une aiguille fine et du fil, on fait des points assez longs à la main, l’idée est vraiment de bien positionner son tissu avant tout assemblage à la machine. 

L’ourlet : on privilégiera l’ourlet roulotté à la surjeteuse, ou alors l’ourlet mouchoir (ou mousseline) que vous pouvez réaliser à la machine à coudre. Depuis que je couds, je finis beaucoup de mes patrons avec ce type d’ourlet, que je trouve très léger et particulièrement bien adapté aux robes. Comme il est très fin, il permet d’avoir visuellement l’impression qu’aucune couture n’est visible sur l’endroit – ce qui n’est pas le cas de l’ourlet traditionnel. Pour apprendre à réaliser cet ourlet, cliquez ici pour accéder au DIY vidéo, à partir de 47 minutes.

Dernier conseil (et pas des moindres) : prenez votre temps lorsque vous cousez ce type de tissu. Allez-y par étape. Une après-midi le buste de Justine, une autre après-midi les manches ; une dernière après-midi « finitions ». C’est ce que je fais afin de ne pas perdre ma patience face au tissu, et surtout, pour ne pas bâcler mon travail !

J’espère que cet article vous sera utile ! 
N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire,
À très vite,
Estelle
Créatrice d’Apolline Patterns

Par apollinepatterns
Je m'appelle Estelle, et je suis la fondatrice de Apolline Patterns. Avant de créer ma marque, j'ai commencé en bloguant mode & couture, pendant plusieurs années. Sur le blog d'Apolline Patterns, vous retrouverez des inspirations pour vos projets, ainsi que des conseils couture. Belle découverte !
Livraison gratuite
dès 80€ d'achat en Mondial Relay
Paiement sécurisé
CB, Visa, Mastercard, Paypal...