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En coulisses : le shooting d’inspiration de la Capsule Mariage

J’avoue, pour cette capsule un peu particulière, j’ai vu les choses en grand (disons, en un peu plus grand qu’habituellement). Le sujet « Mariage » m’inspirait tellement, et vu tout le travail abattu, j’avais envie de me récompenser en créant un vrai shooting d’inspiration ! Je suis super heureuse d’avoir trouvé de chouettes partenaires pour m’accompagner 🙂

Trouver le lieu parfait…

Vous le savez, je shoote généralement en extérieur. Par le passé, nous avons shooté des collections sous les cerisiers de Notre-Dame, à côté des palmiers des Serres d’Auteuil, dans les charmants villages en Charente, etc. Là, j’avais une petite inquiétude purement technique : nous allions shooter une collection de robe de mariée et tops estivaux en plein mois de février ! Certes, le froid n’est pas un vrai « souci », mais le confort de l’intérieur, bien confortable et à l’abri des regards, a eu raison de moi 🙂 Surtout, nous ne l’apprendrions que 48h en avance… mais la tempête Ciara a décidé de se déclarer pile au moment du shooting !

Il m’a fallu peu de temps pour identifier le lieu parfait, puisque je l’avais déjà repéré l’an dernier : la Villa Rose à Paris. Je crois que je n’ai pas à en dire plus, vous connaissez mon addiction au rose, aux univers poudrés, chics, doux. Je ne regrette pas ce choix : l’endroit était vraiment à l’image des patrons Apolline Patterns, et je suis tellement heureuse du résultat. La Villa Rose est un joli lieu évènementiel (je crois que des cours de yoga sont dispensés) décoré façon « Jardin d’Hiver« , qui se prêtait totalement au shooting Mariage. Oui, je suis certaine que vous l’avez vu, ce fauteuil Emmanuelle (qui meuble nombre de cérémonies laïques) trônant dans la salle principale de la Villa Rose 🙂

L’accueil était parfait : je ne saurais les remercier assez d’avoir accepté que nous puissions shooter dans leurs salons !

… La photographe

Avec Chloé (@cocoegia), nous nous sommes e-rencontrées via Instagram. Et dès que j’ai vu son feed, je savais que j’avais affaire à une photographe lyonnaise bourrée de talent, avec qui nous partagions de nombreuses valeurs : la mode éthique, principalement, puisque Chloé shoote essentiellement avec des marques responsables. Plusieurs de ses shootings ‘body positive’ avaient fini de me convaincre !

« Tu as réussi à ne pas être trop intimidée? » C’est une question que vous m’avez souvent posée sur Instagram. C’est vrai qu’habituellement, je shoote avec ma famille. J’étais un peu tendue au début, alors Chloé m’a donné quelques conseils pour détendre ma mâchoire. J’ai sauté un peu partout, commencé à danser dans le vide, et très vite, ça a mieux été, enfin je crois ! Ce qui est intéressant, c’est qu’on apprend énormément en shootant avec un professionnel. Des idées de poses, des réflexes (lever sa tête). Et surtout, on a quelqu’un qui a l’oeil pour repérer que le top est mal rentré dans une jupe, qu’une mèche rebelle s’entête à se positionner au milieu du visage…

Pour découvrir les images de la collection, rendez-vous ici ! J’espère qu’elles vous plaisent 🙂

… Et styliser son shooting !

Là aussi, j’avais une idée assez précise des accessoires que je souhaitais porter : des fleurs, des bijoux très floraux et des perles. Chez Bergamotte, j’ai opté pour deux somptueux bouquets, le Cabo San Luca, aux couleurs bien dynamiques, et le bouquet de fleurs séchées Portland. Vous le découvrirez assez vite : j’adore les herbes de pampa !

Pour les accessoires, je porte les boucles d’oreille Maria écrue : un coup de coeur ! Autant pour la robe de mariée que les tops estivaux, je trouve que ce sont vraiment des boucles d’oreille qui se portent lors d’occasion comme dans la vie quotidienne. Elles sont superbes !

Concernant les chaussures, j’avais prévu deux paires : des escarpins blanc avec des petits coeurs gold assez hauts, trouvés chez Bocage (made in France) ; et des escarpins nude trouvés chez Repetto. Sans doute les deux paires qui m’accompagneront pour mon jour J, en septembre…

#FUNFACTS

Dans l’effervescence de la préparation et du déroulement du shooting, je n’ai bien sûr pas vraiment eu le temps d’immortaliser les « Coulisses ». Pourtant, nous avons autant ri que galéré sur certains points 🙂

Heureusement, nous avons avec mon assistante de choc (ma maman), relevé le défi et tiré les leçons pour l’avenir, à savoir :

Le portant pour vêtement est TOUJOURS une bonne idée. Surtout quand vous n’avez pas les bras de Silvester Stalone pour imiter pendant 2h un porte-manteau (10 vêtements dans des housses, dont une robe de mariée, ça pèse).
Avoir une personne grande dans l’équipe peut s’avérer utile – surtout quand il s’agit de porter une robe de plus de 2 mètres de long (coucou la traine)
Ne jamais sous-estimer le timing de l’étape du repassage. 3h montre en main (dont 30 minutes sur le jupon de la robe de mariée, à quatre bras obligatoirement). Prévoir également un chiffon un peu humide pour les sueurs froides (je suis sûre que vous connaissez la peur de cramer un tissu délicat)
Ne jamais « garder la couture des boutons pour la fin, parce que c’est rapide« . C’EST FAUX. C’est toujours TRÈS LONG 😉

***

J’espère vous avoir fait quelque peu voyager avec moi tout au long de ce shooting de rêve !
A bientôt,
Estelle

La boutique de patrons Apolline Patterns

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Apolline Patterns & Atelier 27 France : une capsule Mariage !

Vous n’en revenez pas ? Ne vous inquiétez pas, j’ai mis TROIS MOIS à me faire à l’idée qu’avec Atelier 27 France, nous nous étions lancées dans une aventure un peu folle… celle de créer une capsule TISSUS et PATRONS spéciale Mariage !

Et vous savez comment ? Figurez-vous que si je me marie en septembre, Athénaïs, la business woman derrière Atelier 27 France, aussi ! Il n’en fallait pas plus pour nous réunir et nous motiver autour de ce si beau projet ! Maintenant que les premières images sont dévoilées (la suite arrive mercredi!), quel PLAISIR de revenir sur les coulisses de cette collaboration de DINGUE !

Genèse du projet et choix des tissus

Cette collab a commencé par un mail : Athénaïs m’informait qu’elle allait se marier, et lançait une idée un peu folle… celle d’une capsule patrons et tissus avec nos deux marques ! J’ai immédiatement été motivée par ce projet incroyable ! Nous avions déjà évoqué l’idée de faire une collaboration autour des tissus, mais en y associant les patrons : on passait un cran au-dessus !

Pour nous mettre d’accord sur les tissus, nous avons tout d’abord échangé sur les matières que nous affectionnions. Mes essayages de robes de mariée, quelques semaines auparavant, en septembre 2019, m’avaient beaucoup aidée à apprécier les matières, leur poids, leur tombés. Mes choix étaient assez simples : crêpe de soie, broderie ou dentelle fine, et satin de soie rigide. À la suite de ces premiers échanges, Athénaïs a commencé à sourcer nos tissus lors du salon parisien Première Vision. Quelques semaines plus tard, elle m’envoyait un moodboard avec les tissus pré-sélectionnés. Notre collab’ devenait concrète !

Sur ce moodboard, trois tissus ont immédiatement retenu mon attention. La broderie sur tulle, pour laquelle j’ai eu une vision de patron quasi-instantanée (mon patron de top Esmée, en version cropped & sans col). Ensuite, nous avons longuement hésité entre le crêpe de soie et le satin de soie souple. J’aimais la fluidité et le côté assez mat du crêpe, le satin était plus brillant, même s’il avait un côté mat sur l’envers. Nous avons finalement tranché sur le crêpe !

Au cours de son sourcing, Athénaïs a fait deux belles trouvailles : un mélange de satin de coton bio & polyester recyclé, qui n’a rien à envier aux satins de soie rigides d’une marque comme Jesus Peiro. Il convenait parfaitement à l’une de mes inspirations patrons 🙂 Puis il y a eu ce ruban de dentelle, assez fine et ajourée. J’avais essayé une dentelle très proche sous forme de boléro, chez Mademoiselle de Guise. De toute beauté !

Après le choix des tissus « Mariage », une question s’est rapidement imposée : devions-nous également prévoir quelques imprimés printaniers et rafraîchissants ? À présent que les premières images sont dévoilées, vous avez la réponse ! J’ai adoré participer au processus de conception des imprimés 🙂

Athénaïs m’a laissée lui faire une sorte de moodboard d’inspiration d’imprimés, qu’elle a transmis à sa graphiste. Quelques semaines plus tard, elle me renvoyait les premières esquisses. C’était vraiment trop beau. Le plus difficile a été de choisir. Tous avaient leur originalité, leur fraicheur, leurs nuances de couleurs… J’espère sincèrement que ceux-ci vous plairont : j’en parlerai rapidement dans un nouvel article (pour les découvrir, patience, je publie la seconde partie du lookbook mercredi 04 mars !) 🙂

La conception des patrons (ou comment essayer de NE pas patronner sa robe de mariée)

Dès la réception du moodboard des tissus, je me suis mise à dessiner des modèles. Nous étions en septembre 2019, je venais à peine de réserver ma robe de mariée. Pour tout vous avouer, cela a été un véritable DÉFI de ne pas patronner une robe trop proche de la mienne. Pour contourner cela, je me suis focalisée sur des modèles que j’avais énormément aimé sur les lookbooks d’inspiration de robes de mariée des créatrices parisiennes ou espagnoles.

Une idée a vraiment guidé toute cette phase de conception : je souhaitais vous offrir la possibilité de personnaliser votre robe à travers plusieurs déclinaisons de patrons (buste-devant, buste-dos, type de jupes, manches), qui se combinent tous les uns avec les autres. Je savais que cela était primordial si vous souhaitiez un jour coudre votre robe de mariée !

Aujourd’hui, je dévoile donc 4 types de bustes-devant, 4 buste-dos, 2 types de manches et 2 formes de jupes avec chacune deux à trois longueurs différentes. L’idée est de continuer à étoffer cette collection « Mariage » avec le temps !

La couture des prototypes

C’est la phase que je craignais le plus… car si je maitrise la conception du patron, coudre des matières aussi délicates que la soie ou la dentelle, pour un ouvrage aussi exceptionnel qu’une robe de mariée… Oh my, je ne me sentais pas forcément d’attaque 🙂

Car c’est bien la raison pour laquelle je ne couds pas ma robe de mariée moi-même (je vous en parlais ici) ! Alors voilà, j’ai fait de mon mieux pour vous proposer les plus beaux prototypes et les meilleures finitions possibles. Tout en restant accessibles, puisqu’il vous paraitra vite évident qu’il est possible de twister les patrons de la capsule Mariage en robe de témoins, d’invitée à un mariage, ou tout simplement pour l’été 🙂

J’ai réalisé plusieurs toiles pour être certaine de mon montage, avant de passer aux soies et dentelles. J’ai fait un premier prototype en toile à patron (je la prends chez Rascol, vous me demandez souvent mes références), un second en crêpe blanc (pour m’assurer du tombé, j’hésitais encore entre jupe en demi-cercle ou trois-quart de cercle, ce qui a pour incidence d’avoir plus ou moins de « godets » au niveau du tissu)… et le troisième, en tissu définitif !

La partie la plus complexe a été l’ourlet, que j’ai finalement fait « mousseline », à la machine (je n’avais pas le pied à ourlet roulotté Pfaff) : j’ai dû monter mon mannequin sur ma table basse afin de bien égaliser toutes les longueurs, devant et dos. Le fiancé peut en attester : cette phase était épique ! Je me suis un peu mise dans la peau d’un coiffeur l’espace de quelques heures 😉

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Voilà un peu la genèse de cette collaboration incroyable : j’ai prévu d’autres billets, pour parler de chacun des aspects, notamment les différents tissus, mais aussi le shooting assez dingue que nous avons réalisé pour l’occasion ! Des articles inspirations arrivent aussi dans les prochaines semaines, où je détaillerai chacun des prototypes cousus pour la Capsule !

À très très vite,
Estelle

La boutique de patrons Apolline Patterns

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Comment j’envisage la couture en 2020

***

Hello ! J’espère que vous allez bien et que vous avez profité autant que possible des fêtes de fin d’année et de vos proches. Je suis super heureuse de vous retrouver aujourd’hui : contre toute attente, janvier est un mois que j’apprécie… Pourquoi ? Parce qu’il est synonyme de « commencement », de « départ », de « renouveau ». Je trouve cette période particulièrement stimulante et motivante 🙂

Vous le savez si vous me suivez depuis quelques temps, je ne suis pas fan des « Bonnes résolutions ». En fait, je n’en ai aucune pour 2020. Je souhaite simplement profiter de chaque instant pour cette année qui s’annonce riche en aventure. Le mariage, en septembre, étant sans doute la plus belle !

Toutefois, j’avais envie de parler couture, notamment la manière dont je l’envisage à présent. L’année précédente m’a beaucoup fait réfléchir, et j’ai aujourd’hui de nouvelles envies. Ce ne sont pas des objectifs, plutôt des valeurs qui me semblent importantes d’appliquer à mon quotidien.

Diversifier mes cousettes

Quand je regarde dans le rétroviseur, je me rends compte que mes créations sont essentiellement des pièces de la vie de tous les jours (blouse, jupe, robe…) : forcément, il fallait bien commencer quelque part. J’imagine que nous avons toutes un peu tendance à coudre ce que nous utiliserons le plus. CQFD. Sauf qu’à présent, j’aimerais me diriger vers une garde-robe presqu’exclusivement cousue-main : pour cela, il est indispensable de me diversifier. Legging, pyjama ou nuisette, déshabillé, tenue de yoga, body, mailles… j’éprouve vraiment l’envie, en 2020, de repousser mes limites et d’explorer de nouveaux horizons.

J’aime beaucoup l’idée de construire une capsule : choisir sa palette de couleurs, ses modèles, ses matières. Faire en sorte de tout porter et que tous les vêtements puissent aller ensemble. Dans mon cas, ce sera plutôt sous forme de garde-robe intemporelle que de capsule saisonnière, mais le concept reste le même.

Tous les conseils que j’avais pu vous donner sur la fabrique d’un dressing parfait dans le prêt-à-porter seront bientôt appliqués à ma garde-robe cousue main.

Coudre raisonnablement et (plus) responsablement

Avec Instagram et ses impératifs pour tenir un compte actif, on peut parfois avoir le sentiment qu’il faut coudre et coudre pour proposer toujours plus de contenu, inspirer encore et encore, bref, exister. C’est ce que j’ai ressenti en 2019.

Du coup, je me suis mise à coudre trop vite, par manque de temps, par urgence de publier… Et j’ai finalement peu porté ce que je cousais. C’est dommage, car je crois sincèrement qu’il est super important de penser ses projets, de prendre son temps pour les réaliser et que ceux-ci restent. Après tout, c’est ça la couture raisonnable, responsable. J’ai envie de coudre des vêtements que je porterai des dizaines de fois sans m’en lasser. Qui correspondent à mon style. Qui s’accordent bien ensemble. Qui me rendent fière.

Et pour contourner l’urgence d’Instagram ? Je prendrai plus le temps de dévoiler le processus de création du vêtement, comme le fait si bien Jennifer du blog Rose Capsule. J’aime énormément sa philosophie sur Instagram ou sur son blog. Parce qu’après tout, vous le savez, je crée la plupart du temps mes propres patrons: j’en parle mais le montre rarement. Je fais aussi des toiles avant de me lancer. Je ne le montre pas. Je coupe mon tissu, couds, pourtant, je crois n’avoir posté qu’une fois une photo derrière ma machine à coudre, un comble ! J’aimerai vous montrer davantage de détails, de finitions. Bref, saisir cette opportunité de faire mieux pour mieux vous montrer, vous inspirer, vous aider 🙂

De beaux projets qui prennent du temps

Ah les beaux projets, ceux qui font rêver mais dans lesquels on n’ose pas se lancer, pour plusieurs raisons. Prix du tissu, manque d’utilité du vêtement dans la vraie vie, peur de se louper…

Plusieurs fois, j’ai repoussé un projet qui me trottait en tête pour deux des raisons ci-dessus : le prix du tissu et le peu d’utilité d’une pièce premium dans ma vie quotidienne. Mais voilà, se lancer dans de beaux projets, ceux qui prennent du temps, c’est aussi se lancer un défi, progresser, rêver au quotidien.

Avec Instagram et ce blog, je ne couds plus seulement. Je produis du contenu pour inspirer, détailler des techniques, être utile à ma communauté. Et ça, c’est une raison suffisante ! Quand je vois ce post de Laura (@avenuedesreveries), j’ai envie de trouver un tulle et de me mettre au travail. Des fringues sublimes pour des photos sublimes. Certes, qu’on porte peu. Mais les bénéfices ? Apprendre à coudre une jupe en tulle sans patron, les finitions à privilégier avec un tissu transparent, ajouter une doublure pour rendre une pièce haute-couture portable dans la vraie vie…

En mars, vous découvrirez le beau projet qui m’a pris beaucoup de temps depuis deux mois déjà, et qui en prendra ces deux prochains mois. Ce ne sont pas des pièces qui me seront utiles, au sens où je ne les porterai pas pour aller au travail, mais elles m’ont permis de créer des DIY qui vous seront utiles pour donner vie à vos envies. J’ai tellement hâte de commencer à tous vous dévoiler, à vous inviter à suivre le processus de ces créations…

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J’espère que ce billet vous aura plu, et qu’il aura peut-être éveillé en vous des envies… ou de la hâte de voir ce qui arrive par ici !

À très vite,
Estelle

Publié le 29 commentaires

Le Journal de Bord #1

Hello ! J’espère que vous allez bien 🙂

On se retrouve aujourd’hui avec un blog tout neuf, et une nouvelle idée ! Lorsque j’ai repensé l’esthétique de mon blog, j’ai aussi souhaité me concentrer sur les contenus : pour cela, je suis revenue à l’essence du « blog », puisqu’aux UK/US, le blog est vraiment assimilé à un journal personnel, une page qu’on met à jour régulièrement, sur laquelle on converse de manière naturelle et qui est source d’échanges.

Je sais qu’avec Instagram, beaucoup ne consultent plus trop les blogs. Mon avis là-dessus ? Les blogs méritent plus que jamais d’être encore lus. Sur les blogs, on dispose d’une information claire, lisible, durable. Un billet de blog qui vous a plu, vous pouvez le consigner, ou alors le retrouver au même endroit, des années après. Vous avez la place de vous exprimer, ce qui n’est pas le cas de tous les réseaux.

Surtout, les blogs sont ceux qui survivront aux réseaux sociaux successifs, puisqu’ils nous appartiennent. Si je ne serais a priori pas propriétaire d’un appartement d’ici une bonne dizaine d’années, je suis bel et bien propriétaire de cet espace sur la toile. Chaque année, je paie mon domaine. J’ai dessiné ce blog à mon image. En fait, c’est un peu comme ma maison 2.0.

Alors oui, je pourrais faire des stories face-caméra tous les jours, pour vous tenir au courant de ce qui se passe dans ma vie. Je le fais déjà pas mal, parfois, j’avoue j’oublie. Mais en repensant ce blog, j’ai eu envie d’écrire ce quotidien. Pourquoi ? Parce que c’est la forme de communication avec laquelle je me sens la plus à l’aise, tout simplement, et sans doute aussi la plus organisée lorsqu’il y a une tonne de sujets à brosser 🙂

Je préfère ne pas m’engager sur un rythme, sachez seulement que ces billets ont vocation à être réguliers. Cela me permettra notamment de vous tenir au courant de ce qui se passe dans ma vie de blogueuse, de créatrice, de bride-to-be. Je sais qu’entre les différentes collections d’Apolline par exemple, j’ai tendance à ne rien dévoiler : ça fait pas mal de boulot que je garde secret, de longs mois… Alors ce journal de bord vise à ne pas vous « squeezer » de cette partie si épanouissante : ne pas tout vous dire, mais vous expliquer peut-être un peu les différentes étapes du processus 🙂

Allez, premier épisode, c’est parti !

#SomePlaceCalledHome : je vous dévoile ce soir ce que je prépare depuis deux-trois mois !

Juste après la sortie de la collection automne-hiver 2019, la majorité de mon programme blog & couture a été consacré au montage d’un méga-projet qui voit le jour ce soir, dimanche 01 décembre ! Vous êtes de plus en plus nombreuses à me suivre et j’avais un moyen de vous gâter : BIEN ÉVIDEMMENT, je l’ai saisi !

Alors depuis deux mois, j’ai contacté pas mal de marques (mode responsable et couture). J’ai beaucoup (beaucoup) cousu. Toutes ces créations arrivent très vite… J’ai aussi pris pas mal de photos pour les mettre en valeur. En fait, chez moi, je suis en mode Noël depuis le 15 novembre. Cette phase de création de contenus m’a tellement remotivée, alors que je commençais à être épuisée du rythme à tenir, niveau publications sur Instagram, et peut-être un peu lassée aussi, de sortir tous les samedis entre 16h et 17h pour shooter un look 🙂

Peut-être que certaines d’entre vous ont déjà deviné ce qui se trame avec les quelques indices laissés au dessus… Laissez-moi ôter tous vos doutes :

OUI, J’AI PRÉPARÉ UN MÉGA CALENDRIER DE L’AVENT, le premier pour Some Place Called Home !

Un calendrier de l’avent ?

Quoi, avec des chocolats ?

Non, pas tout à fait. Ce calendrier de l’Avent, ça va être 24 jours de concours pour VOUS. Au programme, vos marques préférées : un cadeau et une gagnante chaque jour. Oui, je sais, vous en êtes encore à faire les calculs… 24 jours, 24 cousettes ? Non, je vous rassure, des marques de mode engagée m’ont rejointe pour ce calendrier de l’Avent que je souhaitais le plus authentique possible !

J’ai tellement hâte de vous dévoiler le premier concours ce soir : surveillez mon Instagram à 20h30 pile…!

#ApollinePatterns : un méga projet pour mars 2020 !

Pour ce projet, je suis soumise au secret professionnel… mais j’avais bien envie de partager quand même ce que j’ai fait ces trois dernières semaines :

JE ME SUIS MISE À LA CONCEPTION DE NOUVEAUX PATRONS, pour un projet très très cool. Du genre VRAIMENT VRAIMENT cool. Mes petites paillettes dans ma vie de début 2020, quoi !

Pour cela, j’ai aussi eu envie de me refaire une formation hyper complète de modélisme : à la base, je me suis formée avec la méthode de Teresa Gilewska, mais j’étais assez attirée par une autre méthode, dispensée par DP Studio. Dans les faits, les choses ne changent pas radicalement. Le principe de la coupe à plat reste vraiment le même, ce sont peut-être davantage les calculs qui changent. Mais je vous parle chinois. Disons qu’au lieu de prendre les mensurations classiques sans aisance ni marges de couture (Teresa Gilewska) pour concevoir un vêtement, on va intégrer une aisance correcte + marges de couture (si on le souhaite), pour fabriquer une base déclinable en nombre infini de vêtements.

Mon gros défi était aussi de tout concevoir de manière numérique, afin de trouver une façon efficace et ultra-précise de travailler. Car maitriser la conception d’un patron numériquement, c’est vraiment gagner en précision et surtout pouvoir décliner le patron de base en un nombre plus important de tailles.

À ce jour, j’ai donc conçu trois nouveaux modèles pour mars. J’en suis à mes deux ou troisième prototypes, selon les modèles. Il me reste encore des détails à revoir, des précisions à apporter. Mais idéalement, j’aimerais entrer en phase de tests pour ces modèles fin décembre/début janvier.

Autres blablas…

Si vous avez suivi mes mésaventures avec le gilet Gaspard chez Sézane, voici la suite : j’ai pu bénéficier d’un avoir, à valoir sur le site.

Je me suis donc offert, dans un but très précis, le pull Héloïse : j’imagine qu’il pourrait très bien servir de pull délicat par dessus ma robe de mariée. Du coup, je le garde au chaud, j’essaie de ne pas le porter, et je verrais lors d’un prochain essayage, si ça matche ou non !

Voilà, je crois que j’ai fait le tour : je vous aurais bien parlé de la sortie de The Crown, mais je prévois de la regarder pendant les vacances de Noël… On se retrouve bientôt pour le prochain Journal de Bord, en espérant que vous appréciez cette nouvelle rubrique !

Estelle

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Comment concilier couture & démarche responsable

Hello ! Je vous retrouve aujourd’hui pour un sujet que j’aborde très souvent en messages privés avec certaines d’entre vous. Nous sommes en effet nombreuses, notamment à travers la couture, à nous interroger sur notre manière de consommer. Je sais que beaucoup d’entre vous ont désormais envie de privilégier les marques responsables et, dans le domaine de la couture, les tissus les plus responsables possibles.

J’évoque régulièrement la thématique du tissu « éthique » sur ce blog : j’avais fait un podcast dédié ici, ainsi qu’un article où je « classais », autant que possible, les tissus responsables de ceux qui l’étaient moins. N’hésitez pas à les lire, ils vous permettront de lire ce billet avec plus de fluidité 🙂

Je vais ici principalement dresser une sorte de bilan du marché du tissu éthique (en tout cas accessible aux particuliers) et vous donner mes meilleures astuces pour coudre de manière plus responsable !

Tissus éthiques : pas aussi évident qu’il n’y parait

Ce qui se passe dans le monde du prêt-à-porter se retrouve aussi dans celui des matières premières (tissus et mercerie).

La demande de tissus éthiques est relativement récente, ce qui explique que l’offre ne soit pas encore très diversifiée. S’il existe aujourd’hui des magasins de tissus et mercerie qui parviennent à vendre uniquement des matières premières éthiques, malheureusement, elles ne sont pas la norme. Le choix reste aussi limité, et ne laisse pas place à toute la créativité qui sait nous animer.

Mon parcours avec les tissus responsables

Lorsque je me suis lancée dans la couture, je m’étais donné pour objectif de ne consommer que des tissus d’origine naturelle ou des tissus « bio ». Je privilégiais le coton bio, la soie, le tencel, le lin, et tentais de bannir la viscose et le polyester.

Malheureusement, j’ai vite épuisé l’offre de tissus bio qui correspondait à ma personnalité et mes goûts en matière de mode. J’avais énormément de mal à trouver des imprimés qui me plaisaient dans mes coloris favoris. Pour ce qui est de la soie, elle est onéreuse, et presque jamais certifiée : c’est une matière naturelle mais écologiquement et éthiquement, on peut mieux faire. J’adore le lin, malheureusement, il faudrait se promener avec un fer à repasser intégré 😉

Actuellement, le tencel est à mes yeux la meilleure alternative, car ce tissu permet d’avoir un tombé similaire à la soie et la viscose, tout en étant écologiquement plus responsable. Toutefois, la majorité des tencel disponibles sont des coloris unis, souvent les mêmes : bleu jean, bordeaux, kaki, rouge, rose poussière.

Pour le tencel, je garde bon espoir : les marques de prêt-à-porter se ruent dessus, car c’est le tissu qui a la meilleure publicité à l’heure actuelle. J’espère que cette « ruée vers l’or » permettra l’éclosion d’une nouvelle offre dans les boutiques de tissus. Pour la petite anecdote, j’ai, il y a un an et demi, fait le tour des magasins de tissus de Montmartre en demandant du tencel : on m’a bien fait comprendre que personne n’en avait !

Certifié… ou non !

L’autre limite que j’ai ressenti est la même que pour les marques de prêt-à-porter. Il existe encore de GROS POINTS D’INTERROGATION quant à la traçabilité des tissus et différentes matières premières. Comment savoir si un tissu, même d’origine naturel, est responsable, quand on ignore le pays dans lequel la fibre a été récoltée, assemblée, traitée… ?

J’espère sincèrement que l’industrie deviendra de plus en plus transparente. Et que le courant de l’upcycling (plutôt que de créer de nouveaux tissus, racheter ceux déjà produits pour les commercialiser à nouveau) se propagera au sein des boutiques de tissus !

Comment coudre de façon responsable ?

Aujourd’hui, je suis beaucoup plus nuancée dans ma démarche qu’au début. J’essaie de privilégier les matières naturelles ou d’origine naturelle (lin, coton bio, tencel), certifiées et/ou fabriquées en Europe, lorsque cela est indiqué. Mais je ne m’interdit plus d’acheter des tissus conventionnels.

Parce que je crois sincèrement qu’une démarche éthique ne peut se lire uniquement à travers le tissu, voici mes actions en faveur d’une couture plus éthique :

– Des « valeurs sûres », ces créations pour lesquelles je suis certaine que je les porterai souvent et longtemps : je pense longuement les vêtements de que je couds pour moi. Si vous me suivez depuis longtemps, vous avez peut-être constaté que je prends rarement de risques. Je table sur des valeurs sûres, des modèles que je suis certaine de porter, car ils correspondent à mon style / mon besoin de confort. Et que j’ai trouvé LE tissu qui correspond parfaitement au projet. Comme vous, j’ai parfois des coups de coeur pour des patrons. Toutefois, j’ai toujours cette petite voix qui me dit : « est-ce que tu te vois le porter dans ta vie quotidienne? ». Si je doute, je laisse tomber ! Idem pour les tissus : si j’ai un doute sur le tombé ou l’utilisation d’un tissu, je passe mon tour. J’adopte exactement la même démarche pour les patrons que je conçois avec Apolline Patterns : toutes mes créations sont universelles, intemporelles et adaptées à une vie de salariée, maman ou autre !

– Privilégier les matières naturelles ou d’origine naturelle: les mélanges coton/lin ou lin/viscose (qui froissent moins et sont plus agréables à porter que le 100% lin), le tencel, le coton/jersey bio…

– Reconnaitre et apprécier la valeur du fait-main: si mes choix de tissus ne sont pas strictement éthiques, je sais reconnaitre que le fait de coudre moi-même mes vêtements est une démarche « responsable ». Si la couture m’a appris quelque chose, c’est bien la valeur d’un vêtement. Le temps passé à le réaliser. La minutie. Depuis que je couds, j’ai de moins en moins envie de cautionner des marques qui ne font pas attention aux conditions de travail de leurs salariés.

– Minimiser mes déchets en conservant les chutes de tissus réutilisables: j’ai chez moi un grand « pochon » dans lequel je mets toutes mes chutes, après chaque coupe de tissu. Ces chutes me servent pour la réalisation de DIY sur Youtube, mais aussi pour chaque test à réaliser sur la machine à coudre ou la surjeteuse. Lorsqu’il y en a assez, j’essaie de convertir des chutes en ruban pour les cheveux, en noeuds, en cotons lavables.

En attendant : mes bonnes adresses!

Il existe plusieurs références de boutiques de tissus bio ou responsables. Voici mes favoris, essentiellement sur le net :

Fil-Etik : MA référence en matière de tissus bio. Je trouve que c’est sur cette boutique que l’on trouve le choix le plus complet et actuel de tissus bio, comme la double-gaze, le coton, les jersey, les molletons…

The Sweet Mercerie : chez Yvonne, les tissus sont made in Portugal. Un sacré gage de qualité et de responsabilité, avec une sélection de tissus très pointue 😉

Cousette, rubrique « Tissus bio »: denim, crêpe de coton, jersey, polaire, molleton, lin, chambray… le tout en bio ! J’aime particulièrement la sélection Cousette pour ses tons épurés et pastel.

Amandine Cha : la référence dans le secteur, notamment pour les professionnels. Pour les particuliers, les tissus Amandine Cha se retrouvent sur de nombreux e-shops, et il est également possible de les commander directement sur le site internet. Vous trouverez du coton bio sous toutes ses formes : chambray, mousseline, crêpe, gabardine, chambray…

Little Fabrics : mon site de prédilection pour l’achat de tencel. Ils sont très modernes et de superbe qualité !

Avez-vous des adresses de prédilection pour les tissus responsables ? Quel est votre démarche en faveur d’une couture plus éthique ?

Hâte de vous lire !
A bientôt,
Estelle